INDUSTRIALISER LES VILLES AFRICAINES DANS UN MONDE EN TRANSITION ENERGETIQUE FORCEE FONDEE SUR LES ENERGIES RENOUVELABLES.

Se moderniser à tout prix pour se protéger contre la colonisation. À partir de la Restauration de Meiji en 1868, le Japon a fait des progrès rapides pour s’industrialiser, en renforçant notamment ses réseaux de transport et de communication et en révolutionnant son industrie légère au tournant du siècle. La préoccupation la plus profonde du gouvernement Meiji était la crainte que le Japon devienne une colonie sous le contrôle d’une des grandes puissances. Ce fut le sort d’une grande partie de l’Inde et de l’Asie du Sud-Est, tandis que la Chine était contrainte de céder Hong Kong à la Grande-Bretagne en 1842 après avoir perdu la première guerre de l’opium. Kawai Atsushi

 Le monde brûle, il faut une révolution des énergies renouvelables. Afrique Renouveau : 27 Juin 2022

QUANT L’ENERGIE VERTE DEVIENT L’ENJEU PRINICIPAL DE L’INDUSTRIALISATION DE L’AFRIQUE FACE A LA DISPARITION PROGRESSIVE DES ENERGIES FOSSILES

Au début de la révolution industrielle au 18ème siècle en Grande-Bretagne, l’énergie utilisée était principalement la vapeur d’eau, produite par la combustion de charbon. Au cours du 19ème siècle, le charbon était la principale source d’énergie utilisée pour alimenter les machines industrielles. À la fin du 19ème siècle et au début du 20ème siècle, l’électricité est devenue une source d’énergie importante pour l’industrie, remplaçant progressivement la vapeur d’eau. Au cours du 20ème siècle, d’autres sources d’énergie comme le pétrole, le gaz naturel et l’énergie nucléaire ont également été utilisées pour alimenter l’industrie.

Le terme révolution industrielle, désigne le passage d’une société fondée traditionnellement sur l’agriculture et l’artisanat, à une économie reposant sur la production mécanisée et à grande échelle de biens manufacturés ; une société commerciale et industrielle dont l’idéologie est technicienne et rationaliste. L’industrialisation se réalise avec des machines. Les machines ont besoin d’énergie pour fonctionner. Si l’énergie ne constitue pas le seul facteur du développement industriel, il en est le plus fondamental. Une énergie abondante, sûre et moins chère attirera tous les investissements pour la production industrielle.

Globalement, les énergies fossiles continuent d’être développées à travers le monde, leur avenir est cependant condamné par les accords globaux signés au niveau mondial. L’Agenda 2030 ou les Objectifs de Développement Durable (ODD) par exemple, prévoit que la production des énergies renouvelables dépasse celle des énergies fossiles d’ici 2030 au mieux ou à la fin du siècle en 2100. Les événements climatiques extrêmes (Vagues de chaleur, Ouragans et typhons, Inondations, sécheresse, Incendies de forêt, etc.), les pandémies et les violences extrémistes et les conflits armés se conjuguent souvent pour rappeler à tous, de la nécessité de trouver impérativement une alternative à l’utilisation des énergies fossiles. Il est important de noter que ces événements climatiques extrêmes peuvent être amplifiés par le changement climatique et qu’il est crucial d’agir rapidement pour limiter les émissions de gaz à effet de serre pour préserver la santé de la planète à long terme.

Tous les pays développés ont un plan précis vers l’objectif de développement d’énergies propres en vue de se préparer pour la disparition progressive des énergies fossiles. On parle de « Green Deal » pour l’Union Européenne, « Green New Deal » pour les USA, etc. Un résumé rapide des objectifs de ces plans par pays est présenté ci-après :

  • UE : Transition vers une économie circulaire à faibles émissions de carbone et réduction des émissions de gaz à effet de serre, amélioration de l’efficacité énergétique et des sources d’énergie renouvelables, et promotion de l’agriculture et de la biodiversité durables ;
  • Japon : Promouvoir une croissance à faible émission de carbone et durable, améliorer l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, et réduire les déchets et les émissions provenant des transports et de l’industrie ;
  • Royaume-Uni : Atteindre des émissions nettes de carbone nulles, améliorer l’efficacité énergétique et accroître l’utilisation des énergies renouvelables, et investir dans les infrastructures et les technologies vertes ;
  • Chine : Accélérer la transition bas carbone, promouvoir un développement vert et bas carbone, et améliorer l’efficacité énergétique et la protection de l’environnement ;
  • États-Unis : transformation vers une économie durable à faible émission de carbone, réduction des émissions de gaz à effet de serre, promotion des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, et résolution de problèmes tels que la justice environnementale, l’eau et l’air purs et l’accès à la nature.

Il faut souligner que l’enjeu pour les pays développés est énorme. Ils doivent transformer l’énorme patrimoine industriel aux normes des énergies renouvelables et adapter un style de vie sociale basé sur les énergies moins chères mais polluantes.

L’Afrique qui dispose de l’ensemble des ressources minières stratégiques indispensables au développement de ces énergies propres ne doit pas rater cette révolution à venir. De plus, l’Afrique dispose d’un fort potentiel en énergie solaire et éolienne. Avec ses vastes étendues de territoires ensoleillés tout au long de l’année, le continent pourrait générer une quantité significative d’énergie solaire. De plus, certaines régions d’Afrique, comme le désert du Sahara, bénéficient d’un fort régime de vent, ce qui en fait un endroit propice à la mise en place de parcs éoliens. Enfin, à partir d’énergies renouvelables telles que le solaire et l’éolien, l’Afrique peut augmenter significativement sa capacité de production d’hydrogène vert. L’hydrogène vert est produit à partir de l’électricité produite par des sources renouvelables pour séparer l’eau en hydrogène et oxygène par électrolyse. Avec un fort potentiel en énergie solaire et éolienne, l’Afrique peut produire de l’hydrogène vert en abondance pour le stockage d’énergie, pour l’industrie ou pour toute une variété d’applications, telles que véhicules à pile à combustible (VPC), etc.

LE MONDE EST ARRIVE A UN CONSENCUS SCIENTIFIQUE SOLIDE SUR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE MALGRE LES OPPOSITIONS ET LES CAMPAGNES DE DESINFORMATION

Le consensus scientifique sur le changement climatique s’est formé dans les années 1980 avec le rapport Brundtland en 1987 et a été solidifié dans les années 1990 avec le sommet de la terre à RIO en 1992 et l’adoption d’accords historiques sur l’environnement (Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, Convention sur la diversité biologique et Convention sur la lutte contre la désertification). En 1988, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a été créé par l’Organisation des Nations Unies (ONU) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) pour évaluer les preuves scientifiques sur le changement climatique. Leur première évaluation, publiée en 1990, a conclu que les activités humaines étaient la cause principale du réchauffement climatique observé. Depuis lors, le GIEC a publié de nombreux rapports qui ont confirmé et renforcé cette conclusion.

Les rapports de le GIEC présentent une large gamme de preuves scientifiques du changement climatique, notamment :

  • La hausse continue des températures mondiales ;
  • La montée du niveau des océans ;
  • Le retrait des Glaciers ;
  • L’augmentation en nombre, en fréquence et en intensité des événements climatiques extrêmes ;
  • L’acidification des océans ;
  • La diminution de la couverture neigeuse ;
  • L’augmentation de la fréquence et de l’intensité des ouragans ;
  • Des bouleversements biologiques (migration animale, modification des cycles de croissance végétale) ;

Ces preuves sont fondées sur des observations et des analyses de données provenant de sources multiples telles que les satellites, les stations terrestres, les relevés de température des océans, les données de glaciers, les records de pluie et de neige, ainsi que les modèles climatiques.

Les impacts du changement climatique sont visibles à tous et les populations travers le monde peuvent voir de leurs propres yeux les dégâts que les activités humaines causent à la planète et à nos sociétés. On en parle tous les jours dans les médias, et personne n’est à l’abri. De sorte que les dénis et politiques de « GreenWashing » sont de moins en moins populaires. Ainsi, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, dénonçait mercredi 18 janvier 2023 le “grand mensonge” des entreprises pétrolières : conscientes de leur impact environnemental, elles auraient travaillé à “fabriquer le doute” quant à leur responsabilité dans le réchauffement climatique depuis les années 70.

La révolution des énergies renouvelables aura lieu dans les décennies à venir et l’Afrique ne doit être à la marge.

L’AFRIQUE DOIT SE FORGER UNE PLACE DANS UN MONDE FRAGMENTE, GRACE A SON GRAND POTENTIEL DANS LES ENRGIES RENOUVELABLES

Les effets du changement climatiques sont ressentis sur toutes la planète quel que soit la situation géographique des pays pollueurs. Ainsi en Afrique il est prévu entre autres, la perte de la production agricole exerçant une pression importante sur les économies des pays, une baisse des emplois agricoles et le déplacement de la main-d’œuvre rurale fait à son tour planer la menace d’une urbanisation ultrarapide. Pour faire face à ces phénomènes à venir, la mise en place des financements de projets d’adaptation est la priorité.

Toutefois, la révolution des énergies renouvelables dans les décennies à venir peut permettre à l’Afrique de se positionner comme leader dans ce secteur et rassurer ses partenaires que l’énergie ne sera sûre et ne sera pas utilisée comme une arme de guerre à l’instar de la rupture de l’approvisionnement de l’énergie par la Russie à l’Europe dans sa guerre contre l’Ukraine.

Comment l’Afrique peut traduire son immense potentiel en énergie renouvelable en projets concrets. Voir dans le post du, mois prochain😊

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