« Le monde s’urbanise. Il devient urbain. En 1950, un peu moins de 30 % des habitants de la planète vivaient dans des villes ; aujourd’hui c’est le cas d’un habitant sur deux et, selon les Nations Unies, les citadins représenteront plus de 70 % de la population mondiale en 2050. La “question urbaine” devient donc centrale pour toutes les sociétés, du nord comme du sud, et la relation entre population, urbanisation et développement prend une importance grandissante ». Jacques VÉRON
….Toutefois, une gestion inefficace de la croissance et du développement urbains peut exacerber les inégalités, l’exclusion et la vulnérabilité, particulièrement au sein des populations marginalisées. PNUD
CORONAVIRUS EN AFRIQUE : LA CATASTROPHE ANNONCEE N’A PAS EU LIEU
Le 31 décembre 2020, un reportage de France Culture par Nadine Epstain, en contradiction avec les prédictions de chancelleries occidentales et des organisations internationales au début de la crise, remarquait : « C’est un fait. Il y a quelques mois, on pensait que la Covid-19 allait balayer l’Afrique, mais la catastrophe annoncée par les pessimistes n’a pas eu lieu. Lorsqu’on regarde la carte de la pandémie aujourd’hui, les cas de Covid-19 en Afrique représentent moins de 5 %, peut-être 2 % des cas mondiaux. L’histoire de la maladie n’est pas finie – l’avenir peut encore apporter beaucoup de surprises – mais à l’heure actuelle, il est clair que l’Afrique est beaucoup moins touchée que le reste du monde ».
Plusieurs pays africains font néanmoins exception et ont été particulièrement contaminés, à commencer par les deux plus grandes puissances économiques du continent : le Nigeria et l’Afrique du Sud. Ces deux pays sont les pays les plus urbanisés, avec de grandes métropoles comme Lagos, Durban, Le Cap, Pretoria, etc. qui représentent des environnements épidémiologiques avec de nombreux contacts internationaux, un contexte qui est beaucoup plus proche du contexte épidémiologique d’un pays européen.
Pour la plupart des africains, les effets de la pandémie ont été modérés par rapports aux pays développés. Au regard de la structure de l’économie où le secteur informel occupe une place prépondérante au niveau de l’emploi, cette situation est plutôt une chance.
COVIDT-19, SECTEUR INFORMEL ET CONFINEMENT EN AFRIQUE OU LE DILEME ENTRE MOURIR DE FAIM OU ETRE INFECTE Lire la suite →